Un grand vin de terroir naît à la vigne, résultat d’un terroir, d’un climat, mais surtout de pratiques adaptées et saines au quotidien.
Les travaux d’hivers
Le labour d’un rang de vigne sur deux permet à ce moment de repousser la terre vers les pieds de vigne pour les protéger du froid et de l’humidité pendant l’hiver. Il permet également de supprimer la végétation sans utilisation de la chimie.
La taille de la vigne s’effectue durant les mois les plus froids de l’année. La vigne est au repos et la sève est stockée dans les racines. Le tailleur sélectionne les 2 ‘’baguettes’’ qui porteront les rameaux et les raisins pour le prochain millésime. Le bois restant est retiré du palissage et broyé ; les micro-organismes du sol le décomposeront en minéraux assimilables par la vigne.
Travaux de printemps
Nous formons sur chaque pied de vigne deux arcures qui correspondent aux baguettes sélectionnées lors de la taille. Le pli freine la sève et permet aux rameaux de se développer de manière homogène. La vigne étant une liane, elle aurait naturellement tendance à favoriser la pousse des rameaux des extrémités.
Le labour de printemps vise cette fois-ci à retirer la terre qui se situe autour des pieds de vigne qui ne craignent plus le froid. Les racines de la vigne les plus superficielles sont également sectionnées, pour forcer un enracinement en profondeur et une meilleure expression du terroir.
L’ébourgeonnage vise à supprimer les rameaux en doublons. Il arrive qu’un seul bourgeon donne deux rameaux, ce qui favorise l’entassement de végétation, l’humidité, et donc l’apparition de champignons tels que l’oïdium, le mildiou ou plus tard le botrytis (pourriture). Cela permet aussi de maîtriser les rendements et donc la qualité du fruit, qui induit la qualité du vin.
Les travaux d’été
Le palissage, manuel ou parfois mécanique, vise à canaliser la croissance des rameaux en les maintenant dans un plan. La végétation, correctement étalée, captera alors un maximum de soleil tout en protégeant les grappes des ‘’coups de soleil’’.
Le fauchage mécanique permet la maîtrise de l’enherbement naturel qui se développe sur les rangs non-labourés. Les rangs labourés sont régulièrement travaillés de manière très superficielle pour sectionner les racines de la végétation non-souhaitée.
L’effeuillage permet une meilleure aération du palissage. Un manque d’aération favoriserait le développement de mauvaise pourriture des raisins. L’effeuillage permet également d’apporter de la lumière aux grappes les moins exposées (souvent sur le côté nord des rangs).